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CentrEau hebd'EAU | Evaluation des impacts sur la santé humaine liés au manque d’eau domestique en Analyse du Cycle de Vie

78e webinaire de la série CentrEau Hebd'Eau intitulé "Evaluation des impacts sur la santé humaine liés au manque d’eau domestique en Analyse du Cycle de Vie" par Laura Debarre

Confériencière 

Laura Debarre est ingénieure généraliste de l’école IMT-Mines Albi en France. Elle a découvert le milieu de l’Analyse du cycle de vie lors d’un double diplôme à Polytechnique Montréal en 2019. Son intérêt pour le domaine l’a conduite à commencer une maitrise recherche au CIRAIG (Centre International de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services) visant à l’amélioration de la caractérisation des impacts potentiels sur la santé humaine liés à la consommation d’eau et à la privation des usagers domestiques. Ce projet a été réalisé sous la supervision de prof. Manuele Margni et prof. Anne-Marie Boulay. À la suite de sa maitrise, Laura a opté pour un doctorat visant à une meilleure intégration des impacts sur les services écosystémiques en Analyse du cycle de vie (sous la supervision de prof. Manuele Margni).

Résumé

L’Analyse du cycle de vie (ACV) permet de quantifier les impacts environnementaux potentiels des produits, services ou organisations tout au long des différentes étapes de leur cycle de vie (extraction des matières premieres, production, transport, utilisation, fin de vie). L’ACV est multicritère et permet d’obtenir des profils d’impact variés, soulignant l’impact des systèmes en termes de problèmes environnementaux (changement climatique, eutrophisation, acidification, rareté d’eau) ou en termes de dommages (sur la santé humaine ou sur la qualité des écosystèmes). Le modèle présenté dans ce webinaire a été développé pour quantifier les impacts indirect sur la santé humaine (dommage) induite par une consommation d’eau dans une région donnée. Le modèle est basé sur la chaine de cause à effet suivante : une consommation d’eau (lors d’une des étapes du cycle de vie du système) peut induire une baisse de disponibilité locale pour les autres utilisateurs. Ceci peut engendrer une privation d’eau pour les usages domestiques, les menant à la consommation d’eau de faible qualité et/ou à la réduction de pratiques d’hygiène et d’assainissement. Ces comportements sont susceptibles d’entrainer l’occurrence de maladies liées à l’eau. Le modèle de Boulay et al. (2011) a été développé pour représenter et quantifier cette chaine de cause à effet, proposant des facteurs de caractérisation exprimés en DALY (perte d’une année de vie en bonne santé)/m3 consommé. Les travaux de Debarre et al. (2022) ont mis à jour et discuté les choix méthodologiques de Boulay et al. (2011), et Debarre et al. (en preparation) proposent une amélioration d’un des facteurs du modèle, qui quantifie les impacts de la privation d’eau en termes de maladies diarrhéiques.

La présentation se fera en français